Réchauffement climatique « Une menace pour la sécurité mondiale » (John Kerry)
John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a placé le changement climatique comme un facteur aggravant de la situation en Syrie. Il a prévenu que ce genre de situation se reproduirait à l'avenir.
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Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a averti samedi 17 octobre que le réchauffement climatique menaçait la sécurité mondiale et avait déjà attisé des crises comme celles des réfugiés en Europe ou le conflit syrien.
En visite à l'Exposition universelle de Milan consacrée à l'alimentation et à l'agriculture, le chef de la diplomatie américaine a ainsi réclamé une nouvelle fois un accord « ambitieux » à l'issue de la Conférence de Paris sur le climat en décembre. « Le changement climatique, c'est peut-être la menace la plus importante sur la sécurité alimentaire », a lancé M. Kerry dans un discours à l'Expo universelle, où les foules se pressent. Mais « il ne s'agit pas seulement de sécurité alimentaire. Il s'agit de sécurité mondiale. Point à la ligne », a-t-il martelé.
Kerry place la sécheresse en facteur aggravant de la situation en Syrie
A ses yeux, ce n'est « pas une coïncidence si, juste avant la guerre civile en Syrie, le pays a subi sa pire sécheresse », provoquant la « migration de 1,5 million de personnes des campagnes vers les villes ». « Cela a attisé les troubles politiques qui commençaient à monter » en 2011, a analysé M. Kerry. « Je ne dis pas que la crise en Syrie a été provoquée par le changement climatique. Evidemment que non. Elle a été provoquée par un dictateur brutal qui a bombardé, affamé, torturé et gazé son propre peuple ». « Mais, a argumenté le secrétaire d'Etat, la terrible sécheresse a clairement aggravé une situation déjà mauvaise ».
De même, la crise migratoire en Europe risque d'empirer sous l'effet du changement climatique, un « multiplicateur de risques » qui, certes, « ne déclenche » pas les crises mais « souffle sur les braises », a encore déclaré M. Kerry, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique son cheval de bataille.
Expliquer l'importance de l'accord de la COP 21
A quelques semaines de la Conférence de Paris, il a plaidé pour que « tous les pays soient sur la même longueur d'onde afin d'obtenir un accord ambitieux, durable et pour le plus grand nombre ».
Face à une hausse de la température moyenne du globe de 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle - ce qui induit déjà une fonte accélérée des glaciers et de la banquise et une acidification des océans - la communauté internationale s'est fixé comme objectif de limiter à 2°C le réchauffement pour éviter des impacts dramatiques.
S'adressant aux 140 gouvernements représentés à l'Expo universelle, John Kerry les a exhortés à « expliquer » à leurs concitoyens « à quel point il est important d'avoir un accord solide à Paris ».
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